Le Chalard

mardi 5 novembre 2013

Quand la "Guérisseuse de Ladignac", Anna Desbordes, prédisait que Le Chalard deviendrait "la commune la plus riche du monde"


Maurice Robert, Magie, sorcellerie et "guérissage" en Limousin, Croyanbces, rites et pratiques de malédiction, de protection et de soin, hier et aujourd'hui, Lucien Souny, 2003


"La guérisseuse de Ladignac" (ou "de Bussière"), Anna Desbordes, née Coudert, qui exerça ses talents en haute-Vienne, d'abord au Chalard, puis Glandon, Saint-Hilaire-le-Places, Bussière-Galant, puis à nouveau au Chalard (où elle est enterrée) avait acquis une réputation quasi internationale pour ses dons qui s'étendaient à toutes les maladies et "faisaient des miracles". Nous avons vu, au début des années 40, une femme d'un village de la commune de Pageas, conduire par des chemins défoncés, dans une pauvre poussette, son enfant infirme à la guérisseuse (5 à 6 kms !). Hélas, il n'y eut pas, cette fois, de miracle !
Le jour de ses obsèques (20 août 1950) au Chalard, il s'abattit au cimetière, après un seul coup de tonnerre, un véritable déluge comme on n'en avait jamais vu : l'assistance y vit un signe du Ciel.

Le 28 mai 1916, elle avait reçu, en vision, la mission de guérir. Comme la plupart de ses confrères elle fut poursuivie, en 1933, pour exercice illégal de la médecine, mais elle fut acquittée : il n'y a pas toujours très loin du banc de la société ! Il faut dire qu'elle recevait, au temps où elle était à Saint-Hilaire, au "Café Célérier", environ 150 malades par jour ! Ca fait des jaloux ! Et puis,, le Docteur de Léobardy, futur Directeur de l'Ecole de Médecine de Limoges, fit à ce procès une déclaration favorable aux guérisseurs en général, ce qui profita à la prévenue ...
Lorsqu'Anna Desbordes (on disait "La Guérisseuse" ou "La Dame de Bussière") s'installa près de la gare de Bussière-Galant, une dizaine d'hôtels se construisirent en une année ; des malades y séjournaient, et elle les visitait. L'affluence était considérable et la guérisseuse avait acquis la réputation de faire, pour le développement local, "des miracles".
Elle avait aussi des dons de voyante puisqu'elle avait annoncée pour 1918 la fin de la guerre et qu'elle avait assuré que sa commune, Le Chalard, deviendrait la plus riche du monde (ce qu'effectivement elle aurait pu être, avec l'exploitation annuelle de 2 à 3 tonnes d'or par la Cogéma ... qui ne laissait que la taxe professionnelle !)
Si, en 1967, Anna Coudert s'est guérie elle-même de la tuberculose, Anna Desbordes ne put se débarasser d'une hémiplégie qui l'emporta à 55 ans. Elle y voyait l'effet d'un sort exercé par un confrère jalous..."

Un petit fascicule de Marcel Delhoume (St-Yrieix, 1940), "La vie de Madame Desbordes, "La Guérisseuse", rapporte de très nombreux témoignages des années 1930

"Dans les années 1960, un agriculteur de Cherveix-Cubas (Dordogne) soignait les sciatiques au sèche-cheveux et les rhumatismes à la perceuse électrice ! Poursuivi, il fut condamné à 400 F en faveur de l'Ordre des Médecins" p. 217


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